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Qui a peur de Vagina Wolf ?

Titre original : Who’s Afraid of Vagina Wolf?

Un film écrit et réalisé par Anna Margarita Albelo

USA/FRANCE 2013

Avec

Guinevere Turner (The L Word, American Psycho) Janina Gavankar (True Blood, The L Word, NCIS) Carrie Preston (Desperate Housewives, True Blood, Lost)

Langue : Anglais
Sous-titres : Français
Production : Burning Bra Productions / Local Films
Couleur DCP 85′
Format Disponible : DCP VOSTF et DCP VSM (Version Sourds et Malentendants)

 

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Résumé

Le jour de ses 40 ans, Anna décide que sa vie doit changer ! Jet-setteuse excentrique et artiste iconoclaste, elle vit aujourd’hui dans le garage d’une amie à Los Angeles. Sa carrière de cinéaste est en panne sèche et sa vie sentimentale inexistante. Quelque chose doit changer… Maintenant ! C’est la rencontre avec la belle Katia qui va pousser Anna à réaliser ses rêves les plus fous : Trouver l’amour, perdre 20kg et réaliser un remake underground de Qui a peur Virginia Woolf ? 

Prix

Meilleure Actrice Guinevere Turner Outfest de Los Angeles

Mention Spéciale du Jury Festival du Film de Kiev

Meilleur Film Q Fest de Philadelphie

Prix du Jury Festival du Film de Sacramento

Prix du Jury du Festival du Film de Long Beach

Sélections officielles

Fresno Film Festival 2013

Frameline De San Francisco

Vancouver Queer Film Festival

La réalisatrice Anna Margarita Albelo

Née à Miami dans une famille d’origine cubaine, Anna Margarita ALBELO dite « La Chocha »  a fait ses études universitaires en Floride, avant de partir pour l’Europe où, grâce à une bourse, elle complète son cursus par une école de cinéma à Londres. Depuis 1993, elle vit et elle travaille à Paris. Réalisatrice, vidéaste, journaliste, elle mêle avec humour les domaines de la narration, de l’expérimentation, du documentaire et du clip. Son travail de cinéaste est déjà remarqué, il a été montré et récompensé dans une trentaine de festivals dans le monde.
Anna collabore régulièrement à Canal Plus en France : elle a écrit et mis en scène trois documentaires originaux (dont Week-end à Palm Spring, célébré dans de nombreux festivals), et un court-métrage de fiction, La Dinde – avec la chanteuse SHEILA.
Avec le projet The Papaya Factory, Anna a participé au programme « All Access » du festival de Tribeca, à New York, qui soutient le développement de projets de long-métrages de fiction indépendants issus des minorités.

Note d’intention

J’ai toujours trouvé l’expression « plafond de verre » étrange. Ce n’est pas un plafond en béton ou un plafond en acier ou en un même marbre ! C’est juste du verre… On utilise souvent cette métaphore pour dénoncer le fait que notre société ne laisse pas assez de place aux femmes, mais je continue de penser qu’on peut avancer pour peu que l’on prenne les choses en main pour agir et briser ce verre. Car l’action fait changer les choses : l’action peut fait vivre une scène, l’action peut faire faire un film. Et un film peut changer une vie…. Enfin moi, c’est ce qui m’est arrivé !

La première fois que j’ai vu Qui a peur de Virginia Woolf à la télévision, j’ai immédiatement couru dans la cuisine pour me préparer des litres de thé glacé afin de pouvoir me délecter des terribles aventures conjugales de George (Richard Burton) et de Martha (Elizabeth Taylor) : ils buvaient, ils se déchiraient, se maltraitaient ! Mais au fond, ils s’aimaient… J’ai aimé ce film parce que je pensais que c’était un film sur l’échec. Mais, il m’a aussi rassuré, parce que je me disais que même si jamais je devenais une perdante, il y aura toujours  quelqu’un qui viendrait me sauver, et que son amour pourrait m’aider à m’en sortir… Vingt ans plus tard, j’ai réalisé que l’amour commence d’abord par l’estime de soi puis l’amour donné à sa famille, à ses amis, à ses passions. L’amour de l’autre vient après.

Je revendique Qui a peur de Vagina Wolf ?  comme un film totalement autobiographique puisque le film brasse de nombreux thèmes qui me touchent intimement : la quête de l’anti-héros, l’amour non partagé, la nécessité de la création. En utilisant ma vie et en devenant la protagoniste principale du film, je veux donner la parole à une personne qui est non seulement une femme, mais également une latino-américaine, une lesbienne essayant de donner un sens à sa vie et à ses désirs. Et tenter, à ma façon, de briser ce plafond de verre. Et j’ai choisi la comédie pour rendre universelle une problématique personnelle avec l’envie de toucher le public, de le faire rire et pleurer en même temps.

On dit que 40 ans est un tournant. Je ne sais pas pourquoi, mais moi ça m’est tombé dessus. Et le film raconte ce voyage intérieur, compliqué, drôle et touchant de cette fille qui a toujours privilégié sa carrière sans jamais pourtant avoir atteint ses objectifs. Et en plus, elle est seule – sans amour à partager avec une âme-sœur – et pour cause, elle se connaît si mal.

J’ai conçu Qui a peur de Vagina Wolf ? comme un modeste hommage au 8 ½  de Fellini et Stardust Memories de Woody Allen – mes cinéastes cultes – qui se sont également interrogé la quarantaine venant sur la création et sur eux-mêmes. J’utilise la narration de première personne et les fantasmes du personnage principal pour mieux pénétrer dans la peau d’Anna et comprendre comment on peut en arriver là et pourquoi. Le mélange de la réalité, la fiction, la fantaisie, l’animation et le voix-off m’a donné une opportunité de créer le monde d’une artiste et la manière dont elle vit, pense, agit.  On accompagne Anna dans son voyage intérieur, à la fois douloureux et comique, avec au bout du tunnel l’espoir de calmer ses démons intérieurs.

Edward Albee, le créateur de Qui a peur de Virginia Woolf, brosse le portrait de gens dont la vie n’a été qu’une longue lignée d’occasions manquées et d’échecs. M’en inspirer, s’est aussi de montrer que tout le monde, des plus chanceux aux plus défavorisés peut s’en sortir. Et lorsque Edward Albee pose la question, «Vérité ou illusion ? » moi, je réponds: « Pourquoi choisir ? ».

Anna Margarita ALBELO